Les déchets chimiques sous l’aire de jeu ‹Ackermätteli› à Bâle doivent être analysés, dit le directeur pensionné de l’actuel département de la protection des eaux à l’office de l’environnement de Bâle. Il contredit ainsi son successeur qui considère que cela n’est pas nécessaire. Des recherches des Médecins en faveur de l’Environnement (MfE) révèlent en outre d’autres incohérences.
Plus →Produits chimiques
Des substances chimiques pénètrent dans notre quotidien et peuvent mettre notre santé en danger. C’est pourquoi les Médecins en faveur de l’Environnement (MfE) travaillent dans le domaine des produits chimiques sur les thèmes suivants :
Les valeurs limites de l’OFEV sont sans valeur pour les pesticides les plus dangereux?
La révision de l’Ordonnance sur la protection des eaux (OEaux) se trouve actuellement en procédure de consultation. L’Office fédéral de l’environnement OFEV propose des valeurs limites plus élevées pour la plupart des pesticides. Pour les deux pesticides les plus toxiques, des valeurs limites très basses sont certes prévues, mais il est fascinant de constater qu’elles ne peuvent pas être contrôlées de manière standard pour des raisons de technique analytique. Des analystes renommés le confirment. Les MfE, la Vision Landwirtschaft et la Fédération suisse de Pêche (FSP) exigent une interdiction de tels pesticides dangereux et, fondamentalement, un attachement au principe de précaution: «Les pesticides n’ont rien à faire dans l’eau potable».
Plus →Bientôt plus de pesticides aussi dans l’eau potable?
Nos ruisseaux, fleuves et lacs sont censés devoir bientôt encaisser largement plus de produits phytosanitaires. Des valeurs limites jusqu’à 10 300 fois supérieures doivent remplacer les limitations actuellement en vigueur. Cela a déjà eu lieu subrepticement pour les sites contaminés. Si les limites générales de pesticides sont levées aussi pour les eaux, alors elles ne devraient plus rester longtemps intactes pour l’eau potable. Cela entraînerait plus de toxines dans l’eau potable. Les MfE et l’association Vision Landwirtschaft exigent par contre la mise en œuvre conséquente du principe de précaution ancré dans la loi. Les pesticides n’ont rien à faire dans l’eau potable.
Plus →Des tonnes de produits chimiques infiltrées?
Le site en friche ‹Klybeck› au nord de Bâle doit être transformé en quartier résidentiel. De larges parties du sol et les murs de nombreux bâtiments sont toutefois pollués par des produits chimiques, comme l’ont déjà communiqué la semaine dernière les Médecins en faveur de l’Environnement (MfE). Des documents internes aux entreprises, dont disposent les MfE, montrent désormais l’étendue possible de la contamination. Les groupes chimiques et pharmaceutiques BASF et Novartis sont propriétaires du site et responsables de l’héritage toxique laissé par Ciba-Geigy, leur prédécesseur. Ils concèdent certes que le site est pollué, mais ne voient pas encore de nécessité d’agir.
Plus →D’abord dépolluer, ensuite planifier
Un nouveau quartier doit émerger sur un site chimique au nord de Bâle. La population est appelée à faire part de ses projets d’avenir. Les MfE s’inquiètent de la nonchalance avec laquelle les groupes chimiques et pharmaceutiques BASF et Novartis ainsi que les autorités cantonales font avancer la planification du site. Des documents internes aux entreprises suggèrent une pollution par des produits chimiques problématiques. Les MfE exigent que l’étendue de la pollution soit révélée et qu’un plan d’assainissement détaillé soit mis dans la procédure de consultation avant de poursuivre la planification.
Plus →«Les autorités de contrôle n’ont pas fait leur travail»
L’Union Européenne veut autoriser le controversé ‹glyphosate› dix années supplémentaires. Le mathématicien et biostatisticien Christopher Portier était expert au Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC). Il y travaillait lorsque le CIRC classifiait en 2015 ‹comme potentiellement cancérigène › l’herbicide le plus fréquemment utilisé dans le monde. Ceci amena les autorités européennes à contrôler le ‹glyphosate›. Leur bilan, que le Conseil fédéral partage également, est le suivant: l’herbicide est peu problématique. C’est pourquoi elles veulent autoriser le ‹glyphosate› dix années supplémentaires. Mais selon Portier et 93 autres scientifiques, le contrôle officiel présente de graves lacunes scientifiques. Dans son interview avec l’OEKOSKOP, il met en garde contre les critères amollis employés lors de l’évaluation du cancer.
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