La Limpach (canton de Soleure) recèle un véritable cocktail de pesticides. Les concentrations de 15 pesticides dépassent jusqu’à onze fois les valeurs limites. C’est ce que montre l’évaluation des résultats d’analyse par les Médecins en faveur de l’Environnement (AefU), résultats que l’Office de l’environnement avait refusé de fournir au Sonntagszeitung. Le plan de mesures que le canton de Soleure applique depuis 2018 pour réduire le risque associé aux pesticides ne montre aucun effet jusqu’ici. Depuis 20 ans, la Limpach est une rivière massivement contaminée et continue de l’être. L’initiative pour l’interdiction des pesticides et l’initiative pour une eau potable montrent l’issue à ce problème. Les MfE recommandent de voter 2xOUI aux initiatives le 13 juin 2021.
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Les MfE refusent les stocks de bois dans les forêts
Les MfE sont totalement opposés à l’utilisation d’insecticides en forêt. L’adaptation prévue de l’Ordonnance sur les forêts provoque tout le contraire. Elle veut autoriser les dépôts de bois rond en forêt. Pourtant, les souches abattues, non écorcées de bois résineux en forêt sont vulnérables au scolyte. Et donc, par prévention, les grands dépôts seraient aspergés d’insecticides. De ce fait, recouvrir les surfaces des dépôts serait également autorisé – même avec du goudron très problématique.
Plus →Emploi «aveugle» de l’insecticide cyperméthrine en forêt
L’insecticide cyperméthrine est pulvérisé en grandes quantités sur des troncs abattus dans la forêt helvétique. Il doit tenir le scolyte à l’écart. L’action de la cyperméthrine sur les organismes vivant en forêt n’a, à vrai dire, jamais été analysée avant son autorisation. Récemment le Parlement a approuvé de plus grands stocks de bois en forêt. Ceci provoque ainsi un usage corrélativement plus élevé de l’insecticide. Les Médecins en faveur de l’Environnement (MfE) exigent une interdiction de ce poison dans les bois. Car des alternatives existent.
Plus →Des insecticides très toxiques dans la forêt suisse
Dans la forêt suisse, près de 700 kg d’insecticides très toxiques ont été pulvérisés sur des troncs coupés en 2018. C’est ce que montrent des recherches des Médecins en faveur de l’Environnement (MfE). Si la forêt n’était pas utilisée pour stocker le bois, ce poison ne serait pas employé, comme le montre l’exemple du Glaris. Les MfE réclament l’interdiction de ce poison dans les forêts.
Plus →Les valeurs limites de l’OFEV sont sans valeur pour les pesticides les plus dangereux?
La révision de l’Ordonnance sur la protection des eaux (OEaux) se trouve actuellement en procédure de consultation. L’Office fédéral de l’environnement OFEV propose des valeurs limites plus élevées pour la plupart des pesticides. Pour les deux pesticides les plus toxiques, des valeurs limites très basses sont certes prévues, mais il est fascinant de constater qu’elles ne peuvent pas être contrôlées de manière standard pour des raisons de technique analytique. Des analystes renommés le confirment. Les MfE, la Vision Landwirtschaft et la Fédération suisse de Pêche (FSP) exigent une interdiction de tels pesticides dangereux et, fondamentalement, un attachement au principe de précaution: «Les pesticides n’ont rien à faire dans l’eau potable».
Plus →Bientôt plus de pesticides aussi dans l’eau potable?
Nos ruisseaux, fleuves et lacs sont censés devoir bientôt encaisser largement plus de produits phytosanitaires. Des valeurs limites jusqu’à 10 300 fois supérieures doivent remplacer les limitations actuellement en vigueur. Cela a déjà eu lieu subrepticement pour les sites contaminés. Si les limites générales de pesticides sont levées aussi pour les eaux, alors elles ne devraient plus rester longtemps intactes pour l’eau potable. Cela entraînerait plus de toxines dans l’eau potable. Les MfE et l’association Vision Landwirtschaft exigent par contre la mise en œuvre conséquente du principe de précaution ancré dans la loi. Les pesticides n’ont rien à faire dans l’eau potable.
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